J’ai eu l’occasion de rencontrer Pierre-Yves Cousteau pendant son passage d’Athènes, après sa dernière visite à Santorin où avec La Fondation Stavros Niarchos, il essaie à réaliser un parc marin afin de “sauver” les poissons et la mer qui sont en péril. Sincèrement, j’ai été impressionnée de son oeuvre et surtout de sa personnalité…
The K-magazine: Premièrement quel est le but de ton voyage ici à Santorin ?
Pierre-Yves Cousteau: Cette fois ci j’étais pour une semaine à Santorin avec toute l’équipe financée par Stavros Niarchos Foundation il y avait six personnes de la partie grecque et trois experts des îles Medes en Espagne qui sont un exemple de réussite et de la marine protégée en Méditerranée.. Cette semaine les scientifiques ont commence à faire le travail de Base Line –de faire un état de lieu de la vie marine, et les experts ont commence à faire des interviews avec les pêcheurs, les plongeurs. Combien de pécheurs comment est-ce qu’ ils pèchent ou est-ce qu’ils pèchent combien de plongeurs, et moi avec mon collègue Peter Nikolaidis, qui est le coordinateur de la coté grecque du projet , en plus il a travaille avec mon père, avant moi , on a fait un travail de communication on allait à la rencontre des pécheurs à la rencontre du maire à la rencontre des différentes personnes qui pouvaient être intéressées par le projet et influentes, aussi pour aider un peu projet pour leur réaffirmer qu’ on a envie de le faire et demander quels sont les problèmes pour les trouver et les résoudre le plus vite possible.
The K-magazine: Qu’est-ce que tu veux faire exactement à Santorin ? Un parc marin ça veut dire quoi ?
Pierre-Yves Cousteau: L’idée c’est de faire un Parc marin à Santorin qui n’existe pas aujourd’hui dans les Cyclades et très peu en Grèce et aujourd’hui c’est la seule solution pour rétablir le stock des poissons, parce- que la mer est vide, depuis quelques années maintenant. Les pêcheurs doivent changer de métier et surtout la mer est en mauvaise sante puisqu’ il y a très peu de poissons, qui sont surpêchés par les pécheurs pendant des siècles. On arrive donc avec le « dos au mur », l’idée de créer cette réserve pour qu’ on ne pêche pas pour que les poissons reviennent, se multiplient et ensuite l’excédent des poissons sort de la réserve et les pêcheurs peuvent les pêcher ce qui permet avec les réserves bien gérées d’avoir toujours des poissons et sans jamais mettre en péril la sante des mers. L’idée c’est de créer à Santorin une zone protégée et en même temps d’essayer, d’inspirer et de changer la mentalité aussi non pas seulement dans les iles mais partout en Grèce pour une gestion de la ressource marine plutôt que de dire non `a la pêche. C’est donc faire un réseau des eaux protégées et assurer l’avenir de la pêche en Grèce.
The K-magazine:Ce phénomène de « surpêche » est seulement en Cyclades, en Grèce ou en général en Méditerranée ?
Pierre-Yves Cousteau:C’est partout dans le monde, mais oui aux Cyclades, on trouve in des plus faibles biomasses des poissons que partout dans le monde entier `a cause de la surpêche qui principalement dure depuis des années des décennies mais c’est un problème mondial des pêcheries qui n’est pas seulement un problème grec mais mondial. Je pense que la Grèce peut beaucoup bénéficier de ces marines protégées. D’abord en créant de l’emploi parce que c’est de l’emploi dans un nouveau domaine, dont la gestion de l’environemment. Ca crée d’emploi par la surveillance des zones et la protection, l’éducation, la sensibilisation et aussi des emplois de haut niveau pour les gens qui ont fini l’université. Ils peuvent trouvent des emplois dans la gestion des zones dans l’étude scientifique de la région. Donc ca permet de développer et de créer de l’emploi dans la pêche aussi et en même temps ca permet de gérer des bénéfices très importants par l’Ecotourisme. Le tourisme est responsable donc pour pouvoir pêcher plonger.
The K-magazine:Est ce qu’on peut dire que les mers en Grèce sont-elles idéales a plonger ?
Pierre-Yves Cousteau:La Grèce est magnifique pour plonger. Il ya des eaux magnifiques, très claires, transparentes. C est un immense plaisir de plonger ici. Et c’est très bien de plonger presque toute l’année. Et ce qui est intéressant c’est que ces zones protégées, dans quelques années pourraient être des destinations touristiques pour les plongeurs. On pourrait éteindre la durée de la saison.
The K-magazine:Dans combien de temps tu comptes en avoir des résultats ? Sur l’amélioration d’état des mers, de la croissance du nombre des poissons ?
Pierre-Yves Cousteau:Eh bien un an ou deux ans on commence déjà a voir des poissons qui reviennent et âpres cinq ans on a six fois plus des poissons que l’année zéro. C’est tres rapide et la diversité la biomasse est en excellent a tous les niveaux, il faut le faire vite parce qu’on est en train de perdre la biodiversité et ca ne renient pas.
The K-magazine:Quel est le rôle de « Cousteau-Divers » ?
Pierre-Yves Cousteau:C’est une association française et aux Etats-Unis non gouvernementale aussi et notre rôle la bas c’est de faciliter les choses. Ce n’est pas `a nous de faire ce parc, c’est eux qui vont faire ca c’est les Grecs. Nous on apporte l’expertise des îles Mèdes et on apporte aussi –grâce a la Fondation Niarchos- le financement qui permet a faire les choses plus vite, et que ca aille plus vite. Ca pourrait être fait sans nous, c’est la fondation Niarchos qui le fait.
The K-magazine: C’est facile ou difficile a vivre ave un nom si « lourd » hérité par votre père ?
Pierre-Yves Cousteau:Oui ca ouvre beaucoup de portes mais je crois que ca serait plus difficile si je n étais pas personnellement passionné par tout ca. Si je n’aimais pas la mer, ca serait plus difficile. Mais le travail que père a fait était extraordinaire et il a vraiment ouvert l’esprit de millions de monde. J’ai beaucoup de chance d’être son fils et j essaie à utiliser au maximum cette chance pour faire des choses biens.
The K-magazine: Mais pendant votre discours à TEDex vous aviez dit qu’au début vous aviez peur de plonger.. Comment ce sentiment de peur s’est il transformé en passion ?
Pierre-Yves Cousteau: En prenant le risque C’est la peur, la peur, mais après on se dit « j’y vais quand même »…Et ce passe ce click, vers l’âge de 7-8 ans. J’ai fait ma première plongée à 9 ans !
The K-magazine:Votre père aimait la Grèce, il a aide énormément au « Mécanisme d’ Anticythère », quelles sont vos relations avec notre pays ?
Pierre-Yves Cousteau:Moi, j’aime beaucoup ce pays, je me sens très proche, je suis venus très souvent dans les 3 dernières années. Et j’aime beaucoup la nourriture, les gens sont magnifiques, avec une histoire extraordinaire, qui malheureusement vit maintenant des moments tres difficiles, en étant sur le front de la bataille sociale-économique.
The K-magazine:Tu voyages beaucoup, quel est ton endroit préféré pour plonger ?
Pierre-Yves Cousteau:C est exactement ce que je viens de voir. J’aime beaucoup plonger en Méditerranée parce que les eaux sont fantastiques la température est agréable ce n’est pas loin de la France.
Je vis à Paris. Apres les endroits extraordinaires il reste quelque paradis terrestres comme l’Indonésie, les iles Galápagos mais il y a aussi des endroits fantastiques, les iles Canaries, l’Atlantique est plein de surprises aussi, de belles couleurs, des animaux extraordinaires, avec des mers froides et agitées. Mais j’ai un faible pour la Méditerranée.
The K-magazine: Quel était le moment le plus surprenant, le plus difficile peut être ?
Pierre-Yves Cousteau:C’est toujours fantastique et puis quand on rencontre un animal sauvage sous l’eau, il y a quelque chose qui nous rappelle un sentiment ancestral de liberté et de vérité.
The K-magazine: Quel est le sentiment de plonger sous les 30 mètres. ? C’est comme si on est ivre ?
Pierre-Yves Cousteau:Ca dépend les plongées. Ca dépend des plongées je fais une plongée `a 42 et 37 `a partir de 40 tu commences de sentir ces effets de narcose, comme avec l’alcool. Ca dépend des personnes, .Ca dépend de la journée aussi, car un jour on le sent et une autre pas.. et puis avec l’expérience on apprend a le reconnaitre. Il faut être conscient et rester en contrôle, on peut s’habituer, s’entrainer à ce sentiment, à continuer et à fonctionner mais si c’est très profond il faut monter avant que ca soit trop tard.
La plongée la plus profonde a été faite a l’ile de Pacques a 55 mètres.
The K-magazine:Et quand tu ne plonges pas, tu fais quoi ?
Pierre-Yves Cousteau:Je suis au bureau et je travaille pour « Cousteau Divers »
The K-magazine: Tu te caractérises comme aventurier ?
Pierre-Yves Cousteau:Oui, absolument… J’aime découvrir ce qui est nouveau, affronter les nouvelles expériences, mes peurs, j’aime explorer les gens et des endroits.
The K-magazine: Sauf ton père quelle est personnalité qui t’ as plus marquée ? Mais que tu as déjà rencontrée ?
Pierre-Yves Cousteau:Il y a en a plusieurs. Il y a Madame Niki Goulandris, qui est fantastique, c’est une dame extraordinaire, mais j’ai rencontre des gens fantastiques un peu partout dans le monde, qui ne sont pas forcement connus.
The K-magazine: Quelle est la personne qui t’inspire ?
Pierre-Yves Cousteau:Mon père m’a beaucoup inspiré c’est sur, ma mère aussi bien sur, son travail n’est pas médiatisé mais elle travaille énormément. Mais il a des auteurs dans la littérature qui m’inspirent beaucoup. Senec, Jules Vernes, qui est fantastique, Herman Hess…
The K-magazine: Alors tu lis beaucoup…
Pierre-Yves Cousteau:J’aime HARUKI Murakami, j’aime beaucoup les poèmes de Roumi, j’ai plein des inspirations…Plusieurs ont la musique pour se relaxer, mais pour moi c’est la plongée…j’ y oublie tout, je dissous mes problèmes dans la mer.
The K-magazine:Quelle est la valeur que tes parents t’ont transmise ?
Pierre-Yves Cousteau:Je crois que c’est le fait de suivre son cœur à ce qu’on aime, malgré tout. De ne pas abandonner ce qu’on sent être juste et de l’écouter assez souvent. Mais j’ai une conviction que si on fait ce qu’on aime, même si on ne gagne pas d’argent au début, et qu’on continue et on insiste, on devient tellement bons par cette chose, que finalement les gents vous payent pour le faire… Je pense que la persistance est très importante aussi c’est -à- dire, si on fait quelque chose qu’on rêve, si on fait quelque chose qu’on veut faire, il faut le faire longtemps, et la seule chose pour pouvoir faire quelque chose longtemps et de prendre beaucoup de plaisir.
C’est la même chose dans l’environnement… si il y a une cause qui vous est cher, par exemple les dauphins, la pêche, n’importe quoi et vous avez envie de les protéger, faites le ! Parce que personne ne va le faire à votre place. Je préfère que les gens se réunissent ensemble et avoir des intérêts communs pour faire changer le monde pour le meilleur plutôt que d’attendre ou de dire que quelqu’ un d’autre va le faire.
The K-magazine: Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Pierre-Yves Cousteau: D’abord c’est le parc marin à Santorin, mais en même temps, cette année je vais faire une formation de business.
The K-magazine: Après les études sur l’astronomie et la biologie, c’est du business ?
Pierre-Yves Cousteau: C’est en France oui, je ferai ça j’ai besoin de ces outils de management et des sessions de marketing et des outils de comptabilité et de finance. C’est les domaines en quels j’ai très peu de connaissances et même si je préférerais, plonger toute l’année prochaine, je ferai le sacrifice d’appendre ces nouvelles choses. Nouvelles choses, nouvelles aventures.
The K-magazine: Et Calypso, en quel niveau de « renaissance » se trouve –t-elle ?
Pierre-Yves Cousteau:La Calypso est en réparation en France depuis plusieurs années… ca coute très cher à la réparer. Le cout de la réparation est presque a 6 millions d’euros, mais ce n’est pas ma priorité pour maintenant parce que j’ai beaucoup de projets encore et c’est beaucoup d’argent … Evidemment que ca vaut les 6 millions, car ca va faire une différence pour le sauvetage de l’environnement….
The K-magazine:Comment peut-on connaitre plus sur Cousteau Divers ?
Pierre-Yves Cousteau: Dans http://www.cousteaudivers.org/ , on peut faire une donations, s’inscrire et apprendre nos nouvelles…